Dans un marché de travaux à prix forfaitaire, le titulaire du marché n’est pas rémunéré en fonction des quantités mises en œuvre, mais uniquement en fonction des prestations réalisées. L’acheteur doit alors présenter aux candidats une DPGF (décomposition du prix global et forfaire). Quelles sont les particularités de ce document ? Comment le rédiger pour clarifier vos attentes et choisir le meilleur prestataire ? Les réponses avec Batiprix.
Qu’est-ce que la DPGF (décomposition du prix globale et forfaitaire) ?
La DPGF (décomposition du prix globale et forfaitaire) est un document qui décompose les prix, les fournitures et les prestations réalisés dans le cadre d’un marché public ou privé. Elle concerne plus précisément les marchés à prix forfaitaire. Dans ces marchés, les entreprises sont rémunérées pour une prestation ou pour un ensemble de prestation, quelles que soient les quantités mises en œuvre.
Bon à savoir :
La DPGF est parfois appelée DPF (décomposition du prix forfaitaire).
Quels sont les objectifs de la DPGF ?
Pour l’acheteur
La décomposition du prix globale et forfaire permet à l’acheteur :
- de lister et décomposer les différents coûts du projet pour réaliser une enveloppe budgétaire globale ;
- d’analyser et comparer les offres des candidats afin de choisir la meilleure ;
- d’analyser et suivre l’exécution des travaux.
Pour les candidats
Pour les candidats du marché, le document permet :
- de comprendre les attentes de l’acheteur et d’élaborer une offre cohérente ;
- de détailler le prix forfaitaire et donc de justifier le montant de l’offre.
DPGF, BPU et DQE : quelle différence ?
La DPGF décompose les prix dans le cadre d’un marché à prix forfaitaire. Cependant, dans certains marchés, les prix s’entendent par unité : mètre linéaire, m2, m3, kg, unité, etc. Il s’agit alors de marché à prix unitaire : le prix de la prestation dépend des quantités réellement mises en œuvre.
Un marché à prix unitaire ne s’appuie pas sur une DPGF, mais sur un BPU (bordereau des prix unitaires) qui indique le prix à l’unité pour chaque prestation. Il est généralement complété par un DQE (détail quantitatif estimatif), qui précise les quantités estimées. Les deux documents permettent de simuler une « commande type » afin de faciliter la comparaison des offres. Cependant, l’acheteur ne s’engage pas sur les quantités !
Bon à savoir :
Certains marchés sont dits « à prix mixte ». Ils associent des prix forfaitaires et des prix unitaires. Les acheteurs peuvent donc exiger une DPGF, un BPU et un DQE.
Quand faut-il réaliser la DPGF ?
La décomposition du prix global et forfaitaire est utilisée dans les marchés de travaux à prix forfaitaire, qu’ils soient privés ou publics. Elle s’élabore après la phase de conception et d’avant-projet (APS et APD), lorsque le projet est validé et entre en phase de consultation.
À noter :
La DPGF n’est que très rarement contractuelle : elle n’engage pas le maître d’ouvrage.
Quel est le contenu de la DPGF dans un marché de travaux ?
La DPGF liste les prestations présentées dans le CCTP, généralement sous la forme d’un tableau à compléter. Pour optimiser l’organisation du chantier, elle peut inclure les frais d’installation de chantier, d’hygiène et de sécurité.
Pour chaque poste, elle contient les colonnes suivantes :
- la désignation de la prestation de travaux ;
- l’unité ;
- la quantité ;
- le prix unitaire ;
- le montant final.
Voici un exemple de DPGF pour la construction d’un logement individuel :
| Désignation de la prestation | Unité | Quantité | Prix unitaire | Total |
Bon à savoir :
Contrairement au BPU, dans un marché à prix unitaire les quantités figurent d’office dans la DPGF.
Qui élabore la DPGF ?
La décomposition du prix global et forfaitaire est généralement à la charge de l’acheteur. Dans ce cas, le maître d’œuvre (architecte, ingénieur, bureau d’études, économiste de la construction, etc.) élabore la trame.
La colonne des prix est ensuite complétée par les entreprises de travaux, qui se basent sur la DPGF pour rédiger leurs offres.
Dans certains cas, c’est l’entreprise soumissionnaire qui rédige le document en se basant sur le CCTP (cahier des clauses techniques particulières) et le règlement de consultation.
Comment réussir la rédaction de la DPGF ?
Pour réussir la rédaction, vous devez élaborer une structure claire et pertinente. Définissez tous les postes et lots nécessaires à la réalisation du projet en vous référant au CCTP. Détaillez au maximum, tout en prenant grand soin de rester intelligible. L’objectif ? Permettre aux entreprises de proposer des offres qui répondent à vos attentes.
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