Chiffrage des travaux : 8 erreurs à éviter

25 Avr 2024 | Artisans et Entreprise de travaux, Méthodes de chiffrage

chiffrage des travaux

Le chiffrage des travaux : une étape cruciale dans tout projet de construction ou de rénovation de bâtiment. En tant que professionnel du bâtiment, vous devez proposer un devis attractif qui répond à un juste équilibre : à la fois rester attractif, tout en permettant de rentabiliser votre chantier ! Chiffrage des travaux : voici les erreurs à éviter pour fixer le prix juste ! 

  1. Erreur n°1 : Rester vague dans la description des prestations
  2. Erreur n°2 : Sous-estimer les ressources nécessaires
  3. Erreur n°3 : Négliger les charges de l’entreprise lors du chiffrage des travaux
  4. Erreur n°4 : Mal estimer votre marge
  5. Erreur n°5 : Oublier les spécificités du projet lors du chiffrage des travaux
  6. Erreur n°6 : Ne pas tenir compte des éventuels imprévus
  7. Erreur n°7 : Appliquer le mauvais taux de TVA
  8. Erreur n°8 : Ne pas utiliser de logiciel de chiffrage

Erreur n°1 : Rester vague dans la description des prestations

Le devis doit répondre parfaitement à la demande de votre client. C’est pourquoi l’analyse des besoins tient une place essentielle. Résultats attendus, qualité des matériaux, budget et délais à respecter, contraintes spécifiques du chantier… Vous ne devez rien laisser au hasard !

Voici quelques points de vigilance à prendre en compte :

  • lister les prestations à réaliser de manière précise et exhaustive ;
  • fixer clairement les limites de chaque prestation ;
  • tenir compte des spécificités du chantier, qui peuvent nécessiter des prestations supplémentaires (dépose, manutention, transport, aléas divers) ;
  • mettre en avant la qualité des matériaux pour rassurer votre client et justifier vos tarifs ;
  • planifier votre chantier de manière à respecter le budget et les délais imposés.

Erreur n°2 : Sous-estimer les ressources nécessaires

Il est important d’estimer la bonne quantité de ressources lors du chiffrage des travaux. En effet, un mauvais calcul peut entraîner des retards et des surcoûts qui nuiront à votre réputation comme à votre rentabilité. Main d’œuvre, fourniture et frais de déplacement : voici comment réussir votre chiffrage.

La main d’œuvre 

Coût de la main d’œuvre = taux horaire x nombre d’heures nécessaires à la réalisation de l’ouvrage

Le taux horaire des artisans est généralement compris entre 40 et 60 € TTC, mais varie en fonction du domaine de compétence et de la région. Il sera ainsi plus élevé en région parisienne !

Et pour le temps de mise en œuvre des ouvrages ? Vous pouvez vous baser sur votre expérience professionnelle et / ou utiliser un logiciel de chiffrage !

Point important :

n’oubliez pas de tenir compte du coût salarial direct (salaire) et du coût salarial indirect (charges sociales, congés payés, assurances, etc.). 

La fourniture

Coût des fournitures HT : prix unitaire x quantités mises en œuvre 

Voici quelques conseils pour choisir les bons équipements et matériaux :

  • évitez d’opter pour du matériel peu qualitatif, qui risque d’entraîner des surcoûts (réparation, remplacement, etc.) ;
  • tenez compte de l’évolution du prix des matériaux dans le temps, très importante dans le contexte actuel d’inflation. Vous pouvez insérer une clause de révision des prix dans vos CGV, à préciser sur le devis ;
  • négociez les prix auprès de vos fournisseurs.

Bon à savoir :

Tenez également compte du prix des éventuelles locations d’équipements.

Les frais de déplacement

Le chiffrage des travaux doit couvrir les frais de déplacement. Il existe 3 manières de les inclure dans le devis :

appliquer des frais de déplacement fixes. Il s’agit de la méthode la plus courante, idéale pour les petites interventions réalisées dans un périmètre limité ;

  • appliquer des frais de déplacement kilométriques. Il faut pour cela connaître à l’avance la distance parcourue et inclure le coût du carburant, de l’entretien du véhicule et de la décote. Vous trouverez sur Internet des barèmes indexés sur la puissance fiscale du véhicule ;
  • intégrer les frais de déplacement dans les coûts. Dans ce cas, ils ne sont pas facturés directement, mais pris en compte dans le budget global.

Erreur n° 3 : Négliger les charges de l’entreprise lors du chiffrage des travaux

Zoom sur la méthode du déboursé sec 

Le déboursé sec reste la technique la plus performante pour chiffrer les travaux. Elle repose sur le calcul suivant :

Prix de vente = déboursé sec + frais généraux + bénéfices et aléas du chantier 

Avec :

  • le déboursé sec comprend tous les frais de chantier : fourniture, main d’œuvre, frais de location, frais de déplacement ;
  • les frais généraux correspondent aux charges de l’entreprise ;
  • les bénéfices et aléas du chantier définissent la marge.

Les frais généraux

Il s’agit des frais de structure de votre entreprise. Ils sont calculés à partir du compte d’exploitation analysé par votre expert-comptable.

Ils comprennent :

  • les locations et les charges locatives pour les bureaux, dépôts, ateliers et véhicules ;
  • les factures d’eau, de chauffage, d’électricité et le carburant ;
  • les frais de télécommunication et les frais postaux ;
  • les fournitures administratives, les petits équipements et l’outillage, les vêtements de travail, etc.
  • l’entretien et la réparation du matériel, des locaux et des véhicules ;
  • les assurances ;
  • les frais d’études, honoraires, plans, métrés ;
  • les impôts et taxes ;
  • le salaire du personnel improductif ;
  • les charges ponctuelles.

Erreur n°4 : Mal estimer votre marge

La marge doit se calculer finement, pour présenter à vos clients un devis attractif et compétitif. L’objectif ? Se démarquer de la concurrence et remporter des marchés. Mais attention : elle doit également garantir la rentabilité de votre chantier et la pérennité de votre entreprise…

Comment la calculer ? 

S’appuyer sur votre expérience

Votre expérience professionnelle : un allié précieux pour estimer le prix juste pour vous comme pour votre client. Avec le temps, vous saurez de mieux en mieux appréhender le budget, le temps et les ressources nécessaires pour réaliser les travaux.

Plus vous avez d’expérience, plus vous pouvez augmenter vos prix. Mais attention : si vous êtes débutant, vous ne devez pas pour autant casser les prix !

Analyser la concurrence

L’analyse de la concurrence reste un incontournable pour fixer les bons tarifs. Vous devez vous situer dans la fourchette des tarifs pratiqués sur le marché pour le même domaine d’activité et le même secteur géographique. Bien évidemment, votre positionnement doit se montrer cohérent avec votre expérience, votre niveau de formation et vos éventuelles certifications.

Utiliser les bons outils

Une bibliothèque de prix vous aide à connaître rapidement et avec précision les prix pratiqués sur le marché. Elle indique les ressources nécessaires à la réalisation de la prestation et tient compte de l’évolution du prix des matériaux.

Erreur n°5 : Oublier les spécificités du projet lors du chiffrage des travaux

La visite sur site

Chaque chantier présente des caractéristiques propres. C’est pourquoi il est nécessaire de prévoir une visite sur site (voire plusieurs, selon la complexité) avant de rédiger votre devis ! Cette étape vous donnera l’occasion de vérifier des points sensibles, comme par exemple :

  • le périmètre du chantier : limites du terrain, contraintes environnementales, zones à protéger ;
  • les conditions climatiques et géologiques du site ;
  • les particularités techniques et esthétiques du bâtiment et du chantier.

Les spécificités du secteur d’activité

Un projet de construction, de rénovation ou de réhabilitation peut comprendre des frais annexes liés aux particularités du secteur d’activité.

Ils peuvent concerner par exemple :

  • le suivi de chantier : maîtrise d’œuvre, contrôle technique ;

  • l’intervention d’un architecte ;
  • les études techniques : étude de faisabilité, étude de sol, diagnostics, etc.
  • le raccordement au réseau ;
  • etc.

Erreur n°6 : Ne pas tenir compte des éventuels imprévus

Les imprévus font partie des éléments inévitables d’un chantier. Problèmes techniques, aléas météorologiques, accidents, retards… Voici quelques mesures à prendre pour minimiser les risques et maîtriser le budget du projet :

  • fixer une marge adaptée, qui inclut la couverture des imprévus ;
  • analyser le site avant de commencer les travaux pour identifier les éventuels problèmes : plomberie rouillée, installation électrique défectueuse, toiture affaissée, infiltration d’eau, etc.
  • tenir compte des conditions météo lors de la planification des travaux ;
  • se tourner vers des fournisseurs fiables et commander les matériaux à l’avance pour anticiper les retards de livraison ;
  • prévoir un fournisseur de secours ;
  • former l’équipe pour garantir un chantier sécurisé et performant ;
  • communiquer clairement avec le client et, si besoin, inclure des clauses dans le contrat.

Erreur n°7 : Appliquer le mauvais taux de TVA

Différents taux de TVA s’appliquent en fonction de la nature des travaux à réaliser et du corps de métier. Il faut prêter une attention particulière à cette question, car un taux inadapté peut entraîner de lourdes conséquences fiscales sur votre entreprise et impliquer des démarches supplémentaires.

Voici les 4 taux de TVA en vigueur dans le secteur du BTP en France métropolitaine :

  • TVA à 20 % : taux par défaut appliqué sur les chantiers ;
  • TVA à 10 % : taux appliqué sur les travaux d’amélioration, de transformation, d’entretien et d’aménagement des locaux destinés à l’habitation et achevés depuis plus de 2 ans ;
  • TVA à 5,5 % : taux appliqué sur les travaux de rénovation énergétique dans les locaux destinés à l’habitation et achevés depuis plus de 2 ans ;
  • TVA à 0 % : taux appliqué pour les micro-entreprises et les auto-entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 34 000 €, ainsi que pour les entreprises exerçant en sous-traitance.

Erreur n°8 : Ne pas utiliser de logiciel de chiffrage

Pourquoi utiliser un logiciel de chiffrage ?

Un logiciel de chiffrage est un outil destiné aux professionnels du bâtiment. Il donne accès à une base de données complète, alimentée par des experts de l’économie et de la construction. Pour chaque ouvrage, il présente une description, un prix indicatif ainsi que les ressources nécessaires à sa réalisation : fourniture, main d’œuvre et temps de mise en œuvre.

Ce type d’outil comporte de nombreux avantages :

  • il calcule automatiquement vos prix de vente en s’adaptant aux caractéristiques du projet ;
  • il garantit vos marges en ne laissant rien au hasard ;
  • il vous permet de manipuler des données précises et fiables ;
  • il vous fait gagner un temps précieux, que vous pouvez consacrer au développement de votre entreprise : prospection, communication, formation, etc.

Les avantages de la bibliothèque de prix Batiprix

Référence du chiffrage des travaux depuis plus de 40 ans, Batiprix vous propose une bibliothèque d’ouvrages couvrant tous les corps d’état. Contrairement à d’autres bases de données, elle est actualisée en continu pour suivre l’évolution des prix du marché.

Vous avez ainsi accès à des données fiables et précises. Et pour cause : il s’agit de l’unique bibliothèque neutre de toute marque et déposée chaque année à la BnF (Bibliothèque nationale de France) !

Batiprix peut s’intégrer à votre logiciel de devis et factures pour générer automatiquement vos documents et gagner davantage de temps. Un allié précieux pour booster votre activité !

 

démo

Gagnez 1 heure par jour dans la gestion de vos chiffrages

Augmentez votre productivité et démarquez-vous de vos concurrents !
Batiprix Web
Le logiciel de gestion de vos travaux ultra intuitif, intégrant la base d'ouvrages de Référence et ses mises à jour en continu